Brasserie Boaça

Aujourd’hui, nous partons à la rencontre de François Horton et de sa compagne Jennifer. C’est un brasseur qui vient tout juste d’ouvrir sa boutique à Alénya.



Pompier de métier à  Paris, puis responsable sécurité, maintenance, François a vécu avec sa compagne quelque temps en Belgique, ils ont appris à goûter la bière, la déguster. Lorsqu’ils sont arrivés dans le sud, ils ont continué à apprécier la bière. Après avoir testé un kit de fabrication qu’on lui avait offert, il a commencé à acheter du matériel pour confectionner lui-même sa bière avec des brassins de 20 litres. Petit à petit, il a fait ses recettes et a voulu se lancer en tant que brasseur, ayant une envie d’entreprenariat. Il s’est formé par lui-même, en lisant, en regardant des vidéos, puis en pratiquant, puisqu’il nous a rappelé que “comme tout brasseur, c’est l’expérience qui fait que l’on devient bon”. 
 

boaça



Le projet a été lancé fin 2019 et vient de se concrétiser. Il y a eu quelques contretemps suite à la situation sanitaire mondiale, puis pour trouver un local. François voulait absolument que sa boutique soit située à Alénya, y habitant et étant vraiment sous le charme de ce village. Le choix du nom n’est pas anodin, il a voulu trouver un nom en référence à Alénya. Autrefois il y avait un château qui portait le nom de Boaça, situé entre Alénya et Théza mais dépendant d’Alénya, il a été détruit il y a 40 ans mais existait depuis plus de 1 000 ans. Ce château a survécu à toutes les catastrophes qu’a pu connaître le département. De plus, en discutant avec le maire, il s'est rendu compte du jeu de mot avec Boaça ("Bois-ça"). Le logo aussi, a été rigoureusement choisi, tout d’abord des épis d’orge sur le côté pour représenter la matière première de la bière. Au centre du logo, on trouve un cheval, encore une fois pour faire référence à Alénya. Il y a très longtemps, le curé d’Alénya avait décidé d’accorder un jour de repos aux chevaux, le dimanche, et depuis se tient tous les ans la fête du cheval à Alénya. De plus, leur famille est très attachée aux chevaux, c’est donc un petit clin d'œil pour leur famille également.

La fabrication


Processus de fabrication de la bière : On va utiliser de l’orge germé, ce sont des grains d’orge qui ont été humidifiés pour qu’ils germent, et séchés pour stopper la progression. En les séchant, on va obtenir des grains qui sont de différents types pour faire différentes bières. Le but est de concasser le grain, une fois concassé on le met dans une cuve et on va y mettre de l’eau chaude et faire une infusion avec les grains concassés. Cela va faire sortir tout le sucre du grain puisque ce que l’on veut récupérer c’est le goût malté et c’est le sucre qui va se transformer en alcool. Une fois avec le sucre, on le met dans une autre cuve, on filtre le tout, on le passe à ébullition pour le rendre stérile et on ajoute du houblon. C’est ce dernier qui va rendre le côté antiseptique de la bière et donner tout cet arôme et cette amertume selon la phase de l'ébullition à laquelle on ajoute le houblon. Plus on va l’ajouter tôt dans l'ébullition, plus il y aura de l’amertume, plus on l’ajoutera tard, plus il y aura d'arômes, c’est pourquoi il y a tant de recettes différentes. Une fois passé à l'ébullition, on le refroidit avec un échangeur à plaque et on le met dans un fermenteur où l’on rajoute la levure. La levure va alors manger le sucre pour le transformer en alcool. Une fois passé dans le fermenteur, on va le repasser dans la première cuve, pour le resucrer, pour nourrir de nouveau les levures. Ensuite, c’est la mise en bouteille, une fois de plus, la levure va absorber le sucre dans les bouteilles et c’est ça qui fait le gaz carbonique dans la bouteille. 

La vente

Pour commencer, trois bières sont proposées à la vente, une blonde, une ambrée et une brune. L’objectif est de satisfaire les clients avec des bières que tout le monde connaît, pour asseoir de bonnes bases. Si cela plaît aux clients, il n’est pas impossible que la gamme évolue par la suite, avec des bières plus originales et peut être même une gamme BIO. 
 

boaça

 


Les produits que François utilise pour confectionner sa bière viennent de France, Belgique et Allemagne, puisque ce sont les endroits où sont produits énormément de types de maltes et houblon et qu’on ne retrouve pas dans le département. Il a testé différents types et a voulu faire une bière qui lui ressemble, au goût qu’il a envie de faire partager et c’est pour ça qu’il a été chercher des saveurs ailleurs. 

Les 3 premiers produits vont être les produits phare.

La blonde, tout le monde apprécie, mais il a envie d’offrir une nouvelle blonde, c'est-à-dire une blonde avec beaucoup de saveur, de goût, plus on va mettre de goût dans la bière plus elle aura d’alcool, ce n'est pas forcément un bon compromis. Il a fait une recette qui permet d’avoir ce goût assez prononcé tout en ne sentant pas l’alcool derrière qui vient déranger et donc qui permet d’apprécier un maximum le moment de détente avec la bière.

Ambré : il a une préférence pour cette dernière, il s’est appliqué à faire la même chose.

Brune : beaucoup n'apprécient pas car c’est souvent fort, amer, il y a des goûts particuliers. Il a voulu faire une brune que tout le monde va apprécier, il a mis beaucoup de goût, tout en la laissant un peu plus légère avec une bière qui reste une bière traditionnelle. 

Il est tout à fait possible, si vous vous montrez intéressé, que François vous fasse visiter son installation, qui se trouve juste derrière la boutique, 7 Place de la République à Alénya. Retrouvez le également sur Facebook!


L'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération.